Le groupe britannique Powa a signé avec 150 partenaires, dont Carrefour en France.
Lancée mondialement aujourd'hui à New
York au Big Show de la NRF, le Salon annuel de la fédération nationale
du commerce aux Etats-Unis, et en partenariat avec quelques-unes des
plus grandes marques et enseignes internationales, l'application PowaTag
prétend bouleverser les habitudes d'achat des consommateurs à partir de
leurs smartphones et leurs tablettes (m-commerce).
Pour
ce faire, Powa, le groupe britannique qui l'a développé, a conclu des
accords avec pas moins de 150 partenaires dans une vingtaine de pays en
Amérique, en Asie et en Europe. En France, Powa a signé avec une dizaine
d'entreprises, dont Carrefour France, TF1, Oreca (pièces détachées
automobiles), Royal Canin (filiale de Mars Inc.), Fast Retailing
(Uniqlo, Comptoir des Cotonniers et Princesse Tam.Tam),
Groupe Beaumanoir (Morgan, Bréal) ou encore Le Tanneur. Celles-ci,
qui n'ont aucune exclusivité sur l'application PowaTag, vont très vite
lancer des campagnes de communication afin d'en expliquer le
fonctionnement et de familiariser à son usage les consommateurs qui
pourront la télécharger gratuitement sur Google Play, l'Apple Store ou
encore Windows Phone.
Car, si les achats via les smartphones et les tablettes génèrent quelque 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires
annuel en Europe, selon une étude du cabinet Forrester, l'usage de ces
appareils pour faire ses courses, réserver des places ou acheter à
partir des émissions de télé-shopping est encore loin d'être popularisé.
Et pourtant, le potentiel paraît immense. Forrester estime que
le chiffre d'affaires tiré du commerce en ligne via les téléphones
mobiles devrait atteindre 19 milliards d'euros en 2017 en Europe, dont
6,1 milliards au Royaume-Uni, 4,1 en Allemagne et 3,1 prévus pour la
France.
Proposition nouvelle
Toujours
selon le cabinet d'études, qui fait référence dans ce domaine, la
population d'acheteurs via le mobile va passer de 7,6 millions
de personnes en 2011 à 79 millions en 2017, et, note Forrester, c'est le
Royaume-Uni qui prendra la tête du mouvement en Europe du fait de la
taille de sa population, du haut niveau de pénétration des habitudes
d'achat en ligne et d'une culture de shopping multicanal. Mais
qu'apporte précisément cette application ? « C'est une proposition technologique nouvelle pour une communauté d'utilisateurs très large [les marques, NDLR] avec un "business model" en rupture », affirme Georges-Eric Le Nigen, le directeur général de Powa en France, dans un discours commercial bien rodé. La nouveauté ? « L'application concentre tout ce qui existe sur le marché en termes d'identification des produits »,
poursuit le dirigeant. Du fameux QR Code, qui a fleuri dans les pages
des magazines et autres catalogues, aux tags audio (façon Shazam) et
vidéo (développé par Powa), en passant par les codes-barres en réalité
augmentée : bref, tout ce qui permet au smartphone ou à la tablette de
reconnaître un produit quel que soit le support. Et à cela, PowaTag
ajoute la fonction paiement mobile (une spécialité du groupe Powa) avec
l'agrément PCI, qui assure la sécurisation des paiements, explique
Georges-Eric Le Nigen. Au final, à partir d'une publicité sur un
Abribus, d'un spot à la télévision, d'un message radio, d'un produit
dans une vitrine ou dans son placard, le mobinaute pourra avec PowaTag
réaliser dans l'instant l'achat de l'article ou du service désiré. Et
chez Powa, on y croit. En France, l'équipe va passer de 10 à
80 personnes d'ici à six mois.
Par Antoine Boudet | 13/01 | 06:00
Par Antoine Boudet | 13/01 | 06:00
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